La présente étude s’inscrit dans le prolongement de précédentes recherches de l’IRFAM sur le gaspillage des cerveaux africains dans les pays occidentaux, dont la Belgique (Gatugu, Amoranitis et Manço, 2001 ; Gatugu, 2008 ; Gatugu, 2015). Plus exactement, elle fait état de la discrimination dont sont victimes sur le marché de l’emploi les migrants africains subsahariens qualifiés. La thèse soutenue est celle avancée par notre partenaire le Réseau européen contre le racisme (ENAR) selon laquelle les minorités ethniques vivant au sein de l’Union européenne, en particulier les Africains et les Arabes, sont confrontées à des taux de chômage disproportionnellement élevés et occupent souvent des emplois ne correspondant pas à leurs qualifications. Le phénomène s’est accru à la suite de la crise économique qui secoue l’Europe et les autres continents depuis une dizaine d’années selon les données de l’OCDE et de l’OIT. Pour l’IRFAM, la valorisation des apports des migrants est un combat permanent comme le montrent nos activités sur ce thème en 2017 (publication d’un ouvrage et série de conférences). Après une définition des faits, l’étude avance des éléments de compréhension et, enfin, conclut avec des recommandations d’actions pour les divers acteurs concernés. Nous proposons également une bibliographie thématique pour le lecteur qui souhaite approfondir.