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Mokpokpo Un projet d’auto- développement au Togo

Mokpokpo se différencie des projets de développement traditionnels, en ce sens que l’autonomisation des populations ciblées est au centre de chacune de ses activités.

Origine

Mokpokpo est né en 1996, suite à la visite par un membre de l’IRFAM du village d’Hepké au Togo. Constatant les  conditions précaires aux niveaux médical et sanitaire, il fut décidé de créer un dispensaire. Cette initiative s’est, au fil des ans, transformée en un projet global dont la finalité est l’amélioration des conditions de vies des populations de la zone, dans une démarche d’auto-développement et de partenariat interculturel entre populations dites du Nord et du Sud.

En langue locale Ewé, Mokpokpo signifie « Espoir »

Localisation

Située à 80 km au nord de Lomé, la capitale togolaise, la zone du projet Mokpokpo couvre 4500 habitants et un ensemble de douze villages : Havé, Di drivé, Fokpo II, Gabi, Hékpé, Alokpa, Avoukopé, Alagbadja, Klobavé, Fiélalonou, Makoumavo et Ekloukopé.

Viser l’auto-développement

En effet, les notions d’autonomisation et d’auto-développement sont pour nous les garants d’un projet viable dans le long-terme. Loin de se baser sur des activités ponctuelles, le travail de l’IRFAM a vocation à s’attaquer aux causes structurelles identifiées par les populations comme étant celles dont dépend leur développement.

Finalité et objectifs du projet

L’objectif ultime du projet global de Mokpokpo est l’amélioration des conditions de vies des populations grâce à la mise en œuvre d’un développement durable pensé et décidé par la population locale avec le soutien et l’appui de l’IRFAM.

Ainsi, pour soutenir ces populations à améliorer leurs conditions de vie, nous partons du postulat qu’il est nécessaire de les aider à augmenter leurs revenus. 

L’augmentation de ces  revenus ne peut se concrétiser que par la valorisation des ressources qui sont à leur disposition, c’est-dire celles disponibles dans leur milieu. Toutefois, cette région enclavée du Togo est une région assez précaire et les ressources y sont rares. C’est la raison pour laquelle nous soutenons, entre autres, le développement de l’agriculture écologique qui permet de maximiser les productions et de préserver les terres.

Outre l’amélioration des conditions de vie matérielles, les jeunes de la région ont rapidement évoqué la nécessité de renforcer l’accès à la culture. En réponse à ces attentes, le projet Mokpokpo soutient donc la réalisation d’activités culturelles via la création d’un foyer culturel dans la zone.

Humaniser les relations Nord/Sud


Qu’il s’agisse des populations togolaises ou belges, chacun retire du projet un bénéfice, une connaissance nouvelle.

Outre l’objectif de soutenir l’auto-développement des populations de Mokpokpo, le projet s’inscrit également dans un échange interculturel grâce auquel les citoyens belges ont la possibilité de rencontrer, de tisser des liens et d’en apprendre davantage sur des réalités qui peuvent nous sembler de prime abords éloignées. La réciprocité du projet est fondamentale puisque nous considérons qu’il est important de s’éloigner d’une vision de développement aidant-aidé, mais davantage de s’inscrire dans une relation interculturelle et de partenariat. Nous proposons ainsi via le projet Gododo de vivre une expérience interculturelle à travers un voyage en petit groupe. Plus d’infos sur Gododo.

En outre, en ce qui concerne davantage le volet « recherches » de l’IRFAM, le fait d’accompagner dans le temps des populations de régions enclavées au Togo permet également de cibler plus concrètement l’évolution des comportements migratoires. Les données que nous récoltons grâce au projet permettent notamment de rendre plus intelligibles les motivations qui poussent de nombreux jeunes africains à prendre la voie de l’exil (émigration intra régionale ou internationale).

Etude réalisée en 2016 sur le projet Mokpokpo.