L’ouvrage analyse les effets de la crise économique sur les activités d’intégration sociale et de solidarité des associations d’immigrés au sein des sociétés d’accueil. La recherche se situe dans un triple contexte économique, socioculturel et géographique. Elle se base sur des observations menées en 2011-2013 auprès de groupements de migrants subsahariens et des Balkans, de leurs membres, ainsi que d’autres témoins comme des chercheurs, intervenants sociaux et acteurs politiques locaux, dans plusieurs pays européens : le Grand-Duché de Luxembourg, la République tchèque et la Belgique. Quel que soit le pays de référence, la recherche confirme le rôle clef joué par les associations de migrants comme premier point d’appui et d’accueil permettant aux nouveaux venus de se familiariser avec les codes et institutions du pays d’accueil. Elles représentent également un espace de médiation sociale entre migrants et société d’installation dans son ensemble dont l’importance augmente en temps de crise économique. Les contacts avec les associations de migrants contribuent en effet à améliorer l’insertion socio-économique des travailleurs étrangers. On assiste à l’émergence d’un discours et des pratiques mettant en avant la nécessité pour les politiques d’intégration de reconnaître les associations de migrants comme des partenaires.